Animateurs : Marie-Ève Garand, Christian Dubuis Santini, Régis Dericquebourg
Avec la participation de Guylaine Lemay, Isabelle Germain et Lydwine Olivier

Du 24 septembre 2024 à fin avril 2025 | 1 mardi sur 2 |  16:00 - 19:00 - heure du Québec
Séminaire sur Zoom. ouvert à tous sur inscription

Le Bernin, La Transverbération de sainte Thérèse
1652 - Église Santa Maria Vittoria - Rome

En 2023-2024, nous avons montré à l’aide des 4 discours lacaniens comment le (non)discours capitaliste affecte notre capacité à faire lien social et comment sa matérialisation dans un système économique néolibéral fait malaise dans la civilisation. Nous avons soutenu l’hypothèse que le discours capitaliste efface de l’espace des discours dominants la dimension de l’Amour et associe la sexualité humaine, notamment avec Kinsey, à une dimension organico-centrée. On a pu voir que la jouissance orgasmique induite chez des enfants de 4 mois à 14 ans n’est plus distinguée de l’horreur d’une crise d’épilepsie voire même d’un choc électrique.

Cette année, le séminaire propose de reprendre directement la question sur laquelle nous nous sommes quittés l’an passé : est-il encore possible de parler d’Amour ? Comment ? Pour Freud, l’inconscient est sexuel. Pour Lacan il est structuré comme un langage. Avec ces repères, il est déjà possible de dire que, pour la psychanalyse, il n’y a pas d’amour, petit ou grand, qui puisse s’écrire sans en passer par l’épreuve du corps. Nous poserons le corps vivant comme lieu d’éprouvance de l’Amour, mais aussi, nous dit Christian Dubuis Santini, de la haine, toujours première à l’amour. Amour et haine seront ainsi au centre de nos questionnements. Or, chez l’humain, le corps est un corps parlant, un corps troué, un corps jouissant, un corps mortel. C’est avec cette part fragile et manquante que nous sommes conviés à élever la sexualité à la dignité de Chose et à aller à la rencontre de l’autre.

Nous ne sommes pas des anges s’exclame Sainte-Thérèse ! Ce n’est pas par hasard que, dans le séminaire 20 – Encore –, Lacan s’intéresse à Sainte-Thérèse d’Avila et à son ravissement pour mettre au travail la question de l’Amour : il y met en jeu la question de la jouissance féminine, dont la force et la puissance peuvent conduire jusqu’aux portes de l’Autre jouissance, une jouissance « pas-toute ». Nous n’avons que des mots pour parler de cette jouissance, de ce désir, de cet Amour qui nous anime. Si parler c’est croire, parler d’Amour c’est se mettre au travail de la parole et réinventer le langage pour parler d’amour et de ses peines d’amour ! Corps parlants, nous sommes conviés à parler d’amour et d’en faire l’épreuve encore et en-corps où il se noue à un désir sans limite. Comment (re)trouver des mots pour parler de ce qui nous traverse comme vivant ?

Nous allons poursuivre ce chemin cette année en explorant les thèmes suivants : Complexe d’Œdipe - Pulsion - Jouissance - Transfert - Désir - Croire – Amour.

Inscription : Les frais d’inscription sont établis en fonction de la modalité du paiement symbolique et signifiant propre au CÉINR : chacun est invité à défrayer la somme qui lui est possible, de manière éthique.

Marie-Ève Garand : marieevegarand@gmail.com
Secrétariat CÉINR : infoceinr@gmail.com